Pierre-Yves Roubert, auteur


Les biographies


André Lalande, droit fil dans la trame de l’Histoire

Pierre-Yves Roubert - Les mots qui gagnent - Brive

« À Diên Biên Phu, l’alternative paraissait claire ce 7 mai 1954 : se faire tuer ou se rendre. Serait-on un héros si l’on optait pour la première solution, un lâche si l’on préférait la seconde ? Valait-il mieux mourir bien, mais ne pas profiter de la gloire, ou vivre avec un remords, mais respirer tout de même ? André Lalande ne se posa pas ce genre de questions. C’était un militaire, un soldat. Son rôle était de combattre tant que l’ordre qui lui en avait été donné n’avait pas été remplacé par un contrordre. Il combattrait donc. Il était colonel et se portait garant de ses hommes. Ils tiendraient. Comment ? Par le courage, la discipline, l’organisation. L’ennemi se révélait cinq fois supérieur en nombre, le commandement adverse avait piégé les Français ? Peut-être. Mais on ne fait pas la guerre avec ce genre de considérations. On se bat avec ses tripes, sa foi aussi. Et son fusil. » Issu d'une grande famille briviste, sixième de huit enfants, scout, premier de cordée, soldat remarquable et baroudeur infatigable, mais aussi stratège, diplomate, chrétien convaincu, ou encore amoureux des belles pierres et de son domaine, le général André Lalande (1913-1995) aura parcouru son siècle en homme complet. Cette biographie retrace les étapes et le long apprentissage d'une vie chrétienne au travers des épreuves et des chagrins endurés. Elle nous entraîne dans un voyage extraordinaire à travers l'Histoire, les hommes et leurs combats. Elle s'efforce aussi de montrer de quelle manière s'effectuent les choix cruciaux d'une existence, dessinant le portrait passionnant d'un chef aussi prestigieux que discret, qu'il est nécessaire de redécouvrir. Après Le livre de Carsac-Aillac, monographie d'un village de Dordogne, et Le Quart Sud-Ouest, chronique romancée de la vie de province, Pierre-Yves Roubert, écrivain public à Brive, signe ici son troisième ouvrage.


Charles Ceyrac, le plus beau villageois de France

Pierre-Yves Roubert - Les mots qui gagnent - Brive

S’il n’avait pas été agriculteur, père de famille nombreuse, éleveur, maire, conseiller général, président de Conseil général, député, administrateur de sociétés, spécialiste de la noix, président d’associations, de syndicats intercommunaux, bateleur et voyageur, Charles Ceyrac aurait pu être, en plus d’inventeur ou de couturier, au choix : avocat « parce qu’il plaide bien, et qu’il cherche à excuser les gens. Il ne blesse pas. Il veut voir le côté positif de chacun (Gérard Bardy) » ; médecin de campagne, « il nous aurait soigné avec ses mots (Denis Conus) » ; restaurateur, évidemment ; directeur de communication, doué de talents innés, commercial, de très bon niveau. Et sans doute bien d’autres choses : l’ardeur au travail, l’habileté et la sincérité sont des atouts qui servent quels que soient les métiers. … il n’a jamais pris les chemins que lui indiquait l’époque : il se fait paysan au moment où la France se reconstruit par l’industrie et les services, il prône la vie au village tandis que quatre-vingt pour cent des Français s’installent dans les agglomérations urbaines, il est de droite quand la mode est à gauche, chiraquien quand ils ne sont qu’une poignée à revendiquer le label. Pendant la guerre, il n’a été ni grand résistant ni sale collabo, ni pétainiste ni gaulliste. Bref, il n’a jamais suivi les modes ou essayé de surfer sur de quelconques vagues. Le sport ne le passionne pas et la culture l’ennuie. Cette indépendance est sa force et montre que sa nature est telle qu’il serait sans doute apte à se jouer des normes en vigueur à un moment donné. Il est à souhaiter que des Charles Ceyrac puissent exister encore. Des atypiques, des originaux, qui créent eux-mêmes leurs rôles et n’attendent pas qu’on leur attribue une place où d’autres feraient tout aussi bien l’affaire. Des gens inespérés, mais dont on a besoin. Charles Ceyrac me répétait souvent : « Je vous ai dit oui pour le livre, pensant que j’allais mourir bientôt et qu’il ne paraîtrait qu’après ma mort. » Mais le temps passait et mon travail avançait. Mi-inquiet, mi-enchanté, il me taquinait « Vous tenez vraiment à publier mon histoire ? » Je confirmais. Le 29 janvier 1998, lors de notre avant-dernière rencontre, il me dit de nouveau : « Attendez ma mort, ce sera mieux. Un livre de son vivant, vous vous rendez compte ? – Vous vous priveriez d’un grand bonheur. De toutes façons, vous relirez mon texte. – Vous ne serez pas trop gentil au moins ? – Vous verrez. – Écoutez : dans trois mois, je serai mort. – Mettons-nous d’accord : je publie dans trois mois. Si vous êtes encore vivant, tant pis pour vous. – Ça va. » Romancier - Le Quart Sud-Ouest, Le moi de la femme - biographe du général André Lalande - Droit fil dans la trame de l’Histoire (Prix Robert Joseph de l’Association des Écrivains combattants) - Pierre-Yves Roubert a voulu dresser le portrait de Charles Ceyrac pour retrouver les fragments et les composantes d’un destin hors du commun. Il est allé très au-delà de l’image connue de l’homme public et il a construit son texte de manière tout à fait originale : en commençant par la fin et en terminant par le début. « Je suis parti de ce que je voyais, pour remonter, déduire, rechercher, glaner, tout au long des entretiens que nous avons eus, des informations, des bribes, qui permettraient de reproduire ce kaléidoscope que je subodorais, même si, on le sait, les combinaisons ne se peuvent jamais reproduire à l’identique. » Il fallait un personnage exceptionnel pour se prêter à une approche risquée. Le résultat de la rencontre est admirable : le temps d’un livre, l’écrivain s’est hissé à la hauteur de son héros.


De O’Cleer à Le Clère, histoire d’une famille venue d’Irlande

Pierre-Yves Roubert - Les mots qui gagnent - Brive

Turgot, d’accord sur l’idée, rechigna en revanche sur la localisation : « Angoulême n’est pas la ville de la généralité de Limoges où l’établissement d’une nouvelle manufacture me paraîtrait le plus avantageux. La vie y est plus chère, et le peuple, quoique moins laborieux qu’en Limousin, est accoutumé à y gagner des salaires plus forts. La ville de Tulle ou celle de Brive, en Bas-Limousin, me paraîtraient plus convenables ; le peuple y est plus laborieux et les denrées y sont à bas prix, l’établissement qu’on propose y serait moins dispendieux pour les entrepreneurs et plus utile au pays par l’argent qu’il y verserait. » C’est l’histoire d’un Irlandais qui va créer à Brive au XVIIIe siècle une des plus importantes manufactures textiles du pays, qui sera le poumon économique de la ville pendant près de cent ans. Grâce à Thomas Le Clere et à ses descendants, Brive s’est considérablement développée. La population a beaucoup augmenté, les remparts ont été détruits, la Guierle et le faubourg Le Clere (tout le quartier à l’Ouest de l’avenue de Paris) ont été aménagés, sans parler des implantations et travaux réalisés à Malemort. À la fin du XIXe siècle, par le jeu des alliances avec les plus anciennes familles de la région, les Le Clere se sont déplacés en Périgord, à Payzac, où ils sont toujours implantés aujourd’hui. C’est encore un Le Clere, François, qui est maire de la commune, après son père, son grand-père et son arrière-grand-père. Ce livre retrace une grande aventure industrielle, historique et humaine, qui s’étend sur deux siècles et demi. Le livre a été voulu par le baron Jean Le Clere, qui n’aura malheureusement pu le voir achevé, et a pu être écrit grâce au concours du service des Archives municipales de la Ville de Brive-la-Gaillarde.


Le coup du sort, une biographie de Pierre Roques

Pierre-Yves Roubert - Les mots qui gagnent - Brive

Pierre Roques s’était imposé comme un des spécialistes les plus efficaces des relations franco-africaines. « L’éléphant des savanes », d’après le poème d’un collaborateur du ministère, connaissait comme sa poche les pays francophones et personnellement les chefs d’État du continent noir. S’il était avant tout un homme de l’ombre, il fut rapidement reconnu à sa juste valeur. En 1963, la rubrique « Ceux dont on parle » dans l’Aurore, assortie d’une caricature et d’une courte biographie, commençait ainsi : « Directeur des Affaires économiques et financières au Ministère de la Coopération depuis janvier 1961, M. Pierre Roques a dirigé ces derniers mois la plupart des missions économiques françaises qui ont négocié avec les nouvelles républiques africaines ». À peu près à la même époque, l’Express publiait sa photo ainsi légendée : « Ces jeunes qui ont de l’avenir ». Pierre Roques (1925 – 1994) eut en effet de l’avenir. Énarque, Inspecteur des Finances, collaborateur de plusieurs ministres des Quatrième et Cinquième Républiques, ensuite président de banque et directeur de sociétés, il développa au mieux ses grandes capacités, malgré la souffrance et les limites humaines qui ne l’épargnèrent pas. Pierre Roques, c’est aussi les couleurs du Maroc, où il passa son enfance, et celles de Gramat, sa terre bien-aimée, où il s’ancra et s’engagea. Pierre Roques, c’est encore un père de famille, un ami, un homme, avec ses qualités et ses faiblesses. À l’initiative de Bernard Roques, fils de Pierre, l’écrivain Pierre-Yves Roubert a rédigé cette biographie passionnante d’un humaniste au service de l’État.


Les monographies


Le livre de Carsac-Aillac

Pierre-Yves Roubert - Les mots qui gagnent - Brive

Prix de l’Union des Maires de la Dordogne, Clocher d’Or 1997 (éd. 1996)
En Périgord Noir, le long de la Dordogne, Carsac-Aillac traverse les âges avec bonheur. Cet ouvrage, rédigé à partir d’autant d’archives que de témoignages, se veut à la fois une référence pour les habitants et les amoureux de la région, ainsi qu’un outil pour les historiens intéressés.


Le Centre d’Études de Gramat, 40 ans au service de la Défense nationale

Pierre-Yves Roubert - Les mots qui gagnent - Brive

Détonique, effets des explosions nucléaires, impulsions électromagnétiques, micro-ondes, ou encore hautes puissances pulsées : autant de termes qui recouvrent l’activité de centaines d’ingénieurs, de techniciens et d’ouvriers qui se sont succédé à Gramat au fil des ans.


Le parachutage de Moustoulat

Pierre-Yves Roubert - Les mots qui gagnent - Brive

Le 14 juillet 1944 au matin, sur le plateau des Chansèves, au-dessus du hameau de Moustoulat, commune de Monceaux-sur-Dordogne, 419 containers contenant 46 tonnes d’armes étaient parachutés par 36 avions de la 8e U.S. Air Force en provenance de Londres. Ces armes étaient destinées à la Résistance, plus particulièrement aux maquis de l’Armée Secrète en basse Corrèze. Elles permirent à celle-ci d’augmenter grandement son efficacité et furent une des causes de la reddition de la garnison allemande de Brive, le 15 août 1944. C’est l’histoire de ce parachutage, et dans une certaine mesure celle de l’Armée Secrète de basse Corrèze, qui est ici racontée, à la demande de l’Association Moncelloise d’Animations Communes et la municipalité de Monceaux-sur-Dordogne, soucieuse de recueillir et d’ordonner les témoignages et les informations concernant cet événement, qui se déroula sur son territoire. Ce livre est publié à l’occasion du 60e anniversaire du parachutage. Photo de couverture réalisée avec le concours de M. Guy Hospital.


Aux hommes qui LEHM, 100 ans des établissements Machat

Pierre-Yves Roubert - Les mots qui gagnent - Brive

Commencée avec les deux-roues, l’activité a évolué vers la commercialisation de pièces détachées pour véhicules et la fourniture de prestations de garage et d’atelier. La vente de pièces reste primordiale, mais elle est désormais inconcevable sans services de montage, d’entretien et de réparation. Longueur et diversité des gammes, complémentarité des offres, compétence technique, proximité, prix concurrentiels, image « historique », transition familiale, tels sont les atouts des établissements Machat aujourd’hui, regroupés en trois entités : LEHM, LEJM, Version Libre. Au total, on compte 10 magasins (5 LEHM, 3 Version Libre, 2 LEJM) répartis sur 7 sites (Poitiers, Limoges-Couzeix, Limoges-Feytiat, Égletons, Brive, Périgueux, Toulouse), 134 salariés, 40 000 références de pièces détachées stockées, 400 000 pièces disponibles, 25 000 mètres carrés de surface couverte, et un chiffre d’affaires global en augmentation de 5 % en 2005… Ce livre retrace 100 ans de la vie des établissements MACHAT. Il a été voulu par Jacques Machat et Agnès Machat-Teillet à l’occasion du centenaire de l’entreprise. S’il retrace les évolutions économiques et techniques dans le domaine de la pièce détachée pour deux et quatre roues, il est avant tout une histoire d’hommes et de femmes qui ont mis le meilleur d’eux-mêmes pour que l’aventure commencée en 1906 se poursuive et s’embellisse. Gageons que la souplesse de l’entreprise entre la voiture et le cycle n’a pas fini de se manifester. Car, par-delà les siècles, l’homme garde un besoin de base : se déplacer. Aller d’un point à un autre. À cette liberté fondamentale, les établissements Machat contribueront longtemps encore.


De l’importance de Philippe Djian dans la vie

Pierre-Yves Roubert - Les mots qui gagnent - Brive

« Je ne voudrais pas mourir avant d’avoir dit ce que je devais à Philippe Djian. Je crois qu’à mon tour il est temps que je règle mon ardoise. Du moins la plus importante. Celle que j’ai contractée auprès du plus grand écrivain français vivant, selon moi. Philippe Djian est le grand frère que je n’ai pas eu. Il m’a aidé à grandir. Il a réussi le prodige de me révéler à moi-même en me présentant depuis trente ans des voix et des voies différentes de celles que je connaissais, et qui pourtant m’ont semblé faites pour moi. Il m’a appris ce qu’étaient les hommes, les femmes et le monde, et permis de trouver ma place dans ce monde parmi ces hommes et ces femmes. Il a été un phare, un repère. En me montrant les règles et les codes, il m’a permis d’atteindre une certaine liberté, sans oublier de me réconforter. … Voici donc cette étude, qui comprend quatre parties : – la vision qu’ont Philippe Djian et ses personnages de l’écriture et des écrivains ; – quelques remarques sur son style remarquable ; – la mise en exergue de certains thèmes qui reviennent dans son œuvre ; – un commentaire sur chacun de ses livres. » Pierre-Yves Roubert est écrivain public depuis 19 ans. Il aide les gens à écrire. Il publie parfois des romans, sous le nom de Pier Bert.


Les romans


Le Quart Sud-Ouest

Pierre-Yves Roubert - Les mots qui gagnent - Brive

« Pas à l’aise avec les cadres de passage, trop récent pour être admis chez les notables, j’aurais pu trouver saumâtre mon existence en Corrèze, et vouloir déguerpir au plus vite, suivant en cela certaines relations éphémères, qui n’avaient tenu dans le bas-Limousin que l’espace d’une saison. Ce qui me retint finalement, outre le site admirable, fut une certaine forme de paresse. Je n’avais peut-être pas dégoté les deux ou trois personnes qui font que l’on s’attache à un endroit quel qu’il soit. Mais lorsque je regardais la carte du monde, je ne décelais pas de point plus attrayant que celui où je me situais. Mixant dans tous les sens les climats, les habitants, les conditions, je sortais toujours le même numéro de mes combinaisons. La boule ralentissait au 46, hésitait au 24, et s’arrêtait sur le 19. Tout ça parce qu’on finit toujours par aimer, dans un réflexe opportun de subsistance, les lieux où la vie nous emmène. En poussant la réflexion, je me rendais compte que si la question « Où vivre ? » était réglée pour moi, sa corollaire « Pourquoi vivre ? » me tarabustait. » Ce Quart Sud-Ouest est une précieuse chronique : celle, désenchantée, de la vie de province qu'accompagnent les désil-lusions d'un fonctionnaire ayant choisi l'exil volontaire en Corrèze et devenu enfin adulte. Les lieux, les habitants et leurs comportements sont décrits en autant de tableaux où la finesse du trait et la saveur du regard entraînent le lecteur dans un univers familier : gageons qu'il s'y reconnaîtra et qu'il découvrira sa ville comme jamais auparavant… Pierre-Yves Roubert, écrivain public à Brive, livre ici son premier roman.


Le moi de la femme

Pierre-Yves Roubert - Les mots qui gagnent - Brive

« Depuis la dernière soirée chez Jackie pourtant, je me surprenais à rabâcher intérieurement mes théories sur la condition féminine telle que je la concevais. Comme si j’avais besoin de vérifier leur bien-fondé. Tiens, tiens… Cela m’arrivait auparavant, mais le phénomène s’intensifiait me semblait-il. Et tandis que je dictais un texte ou déclinais une table de multiplication, je me répétais que, oui décidément, la vie sans homme s’avère la seule concevable, rien ne vaut la disponibilité d’esprit et la liberté d’aller et venir. Plus embêtant, je restais quelques secondes interloquée, lorsqu’à la fin de la récitation de celui que j’avais désigné pour cet exercice devant ses copains, je découvrais subitement que je n’avais pas écouté un traître mot prononcé par l’innocent, qui attendait, anxieux, mon commentaire. Fallait-il lui dire : “L’amour, tu sais, ça n’existe pas, ou pas comme on l’imagine” ? Lui faire partager mes analyses ? Quelle horreur ! “Excuse-moi mon chéri, bravo pour ta poésie, veille simplement à ne pas parler trop vite.” Je m’en voulais de cette distraction ; je ne pourrais plus revendiquer aussi fermement le parcours sans faute auquel je m’astreignais jusque-là. » Irène est institutrice. Divorcée depuis 5 ans, elle a banni les hommes de son existence. Il n’y a que son métier, ses enfants, sa mère et son amie Jackie. Jusqu’au jour où… Démarre alors une exaltante remise en cause, une histoire d’amour démesurée qu’il s’agit de faire durer le plus longtemps possible. Malgré les contraintes et les antagonismes d’une vie de femme. Elle est lucide, elle sera forte. Roman tout aussi bien de la solitude que de la passion, ce texte magnifique nous permet de rentrer dans les pensées et préoccupations essentielles d’une femme d’aujourd’hui, qui est celle de toujours. Pierre-Yves Roubert s’est glissé dans sa peau, il a suivi son infatigable mouvement de balancier entre l’amour et le désir, le quotidien et l’absolu. L’homme est devenu femme.


Le piano-bar de Tulle

Pierre-Yves Roubert - Les mots qui gagnent - Brive

“ … Toi, tu aimes Brive, me dit Vanessa, de Tulle, tu es même briviste jusqu'au bout des ongles. - S'ils t'entendaient… J'aime Brive, oui, mais les brivistes me font peur. Quand je les vois dans leurs jardins, qui passent leurs week-ends à tondre et retondre la pelouse, à peindre et repeindre la barrière, je me dis qu'ils sont en train de préparer leurs tombes. Leurs villas impeccables, en marbre, remplies de poignées d'or et de babioles en bois verni, ressemblent à des caveaux. Ils vivent comme des morts ! Je te jure Vanessa, ils m'angoissent. Les quartiers les plus cotés de la ville, sur la rive droite de la Corrèze, sont ceux où je voudrais habiter pour rien au monde. Pas un commerce, pas de vieux immeubles, que des bagnoles - trois par maison -, des chiens, des snobs et des tondeuses. Dès qu'un briviste a son million, qu'il ait hérité ou qu'il appartienne à une corporation puissante, il ne pense qu'à entretenir sa concession derrière une haie. À perpétuité. - Tu crois qu'on va mourir ? … " Peut-on vivre en province et viser l'absolu ? S'affranchir de carcans millénaires ? Nourrir ses enfants et jouer du piano dans un bar ? Rechercher la campagne le jour et la ville la nuit ? Aimer librement selon son cœur ? Ce roman tente quelques réponses audacieuses, qui bousculent nos plus profondes convictions. Le piano-bar de Tulle peut être lu comme la suite d'un précédent roman de Pierre-Yves Roubert, Le Quart Sud-Ouest, une année pleine dans un pays béni des dieux.


Elle était une

Pierre-Yves Roubert - Les mots qui gagnent - Brive

« Combien de fois lui avait-il fait le coup de la misère du monde ? Elle n’avait pas le droit de se plaindre, alors que d’autres mouraient de faim ou agonisaient sous les bombes. Mais rien n’est rationnel dans le malheur ! On ne contrôle pas ses sentiments. C’était insupportable d’entendre relativiser son chagrin. Était-ce sa faute à elle si des envies la tenaillaient ? Qui dirait assez le poids des angoisses sur un cœur fatigué ? Son corps allait vieillir vite à ce rythme. Si elle n’y prenait garde, elle se ratatinerait à toute vitesse et ressemblerait sous peu à une figue sèche. Pour l’instant, elle perdait sa saveur mais ne se détachait pas de l’arbre. Par quel mystère restait-elle accrochée à la branche ? Était-elle si vide qu’elle ne pesait rien ? Pourtant, elle se sentait si lourde parfois. Pleine de peines, de pierres, et de prières. Lestée de charges qu’elle ne se souvenait pas d’avoir mis sur son dos. » Je voudrais que vous éprouviez de la compassion pour ma Ruth. Parce que Ruth c’est nous, nos forces et nos faiblesses. Ruth est la liberté malgré le sort, la volonté au milieu du hasard. C’est une femme dans le chaos. Elle était une. Elle était, oui, car elle sera bientôt un. Autrement dit, la femme devient un homme. Face à cette perspective terrifiante, j'ai inventé Ruth, prise entre sa nature et sa culture, son histoire et ses tentations, son nombril et son miroir. « Ce monde n’est pas fait pour les femmes », dit-on à Ruth. Est-ce pour cela qu'elles disparaissent ? Mais quand on n'a plus le choix, reste la manière. Tout est dans la manière… Pierre Y. Roubert. Dessin de couverture : La penseuse, Mélopée http://www.heresie.com/melopee


La vie de province

Pierre-Yves Roubert - Les mots qui gagnent - Brive

Ce roman se veut un regard sur la vie dans la province de France à l’aube du deuxième millénaire ; une vie d’une extrême douceur quand on la compare à ce qu’elle était dans le reste du monde à la même époque. « Le Quart Sud-Ouest (première partie) raconte mon arrivée à Brive à la fin du XXe siècle, la découverte des charmes et des contraintes de la vie de province, ainsi que les pesanteurs de l’administration municipale. Dans Le mythe du piano-bar (deuxième partie), alors que, malgré l’an 2000, le monde est toujours là, j’essaye de concilier deux villes, deux femmes et deux vies, c’est-à-dire que je m’essaye à la liberté dans des cadres pas faits pour elle. Avec La ligne Brive-Paris (troisième partie), je m’efforce de montrer comment on peut, si l’on a surmonté les humiliations, arriver à prendre sa place en province et à y inventer une vie. Pour toujours ? C’est avec une dame que j’allais répondre à la question. Une dame qui, finalement, constituait le fil rouge de mon parcours en province. … Plus j’avançais, plus je m’apercevais d’un paradoxe : si rien n’était écrit d’avance, tout arrivait à l’heure. Sans doute modifiais-je la réalité pour l’adapter à la cohérence que je recherchais ; mais je trouvais du réconfort à cette découverte de la sagesse des hasards ». Le Quart Sud-Ouest et Le Piano-bar de Tulle, publiés en 1997 et 1999 sous le nom de Pierre-Yves Roubert, ont été remaniés afin de constituer les deux premières parties de cette trilogie.


Les leçons du vieil homme

Pierre-Yves Roubert - Les mots qui gagnent - Brive

« Le vieux regardait la place immense devant lui. Il y avait foule à cette heure. Les gens sortaient des bureaux, ou d’ailleurs. Ils marchaient plus ou moins vite selon leur stress et l’envie qu’ils avaient de rentrer. Le soleil rentrait lui aussi, il éclairait encore mais ne réchauffait plus. – C’est drôle, dis-tu au vieux. Souvent, les gens que je regarde dans la rue me voient pas. Vous, je vous regardais pas et vous m’avez vu. – Remarque intéressante, dit-il d’un air intéressé. Il y a là matière à une première leçon. – Déjà ? Il souleva sa canne et lança le bout en avant comme s’il cherchait à se débarrasser d’une mouche. Tu as compris qu’il te disait au revoir. Tu as remis les écouteurs sur tes oreilles et tu as continué ton chemin ». Quelquefois, le hasard met sur notre route des gens qui nous sauvent, sans que nous en prenions conscience sur le moment. Mais est-ce vraiment le hasard ? C’est en rentrant du collège que Bobby rencontre le vieil Archi, assis sur un banc de la grand-place. Au fil de leurs rencontres et de leurs discussions, Bobby va comprendre, et sa vie va changer. Ce texte est écrit à la deuxième personne du singulier. Le narrateur est Bobby, devenu Archi à son tour. Il raconte l’homme et les leçons qui ont changé sa vie quand il était jeune. Il dit tu, car il n’y a rien de commun entre ce qu’il était avant et ce qu’il fut après, entre hier et aujourd’hui. Pierre-Yves Roubert est écrivain public depuis 19 ans. Il aide les gens à écrire. Il publie parfois des romans, sous le nom de Pier Bert.


Les polars sous le nom de Pier Bert


Instruction civique

Pierre-Yves Roubert - Les mots qui gagnent - Brive

« Celles et ceux qui virent un type en uniforme s’élever sur un bord de la halle Georges Brassens, au-dessus du comptoir des placiers, ne réalisèrent pas le problème à la première seconde. À la deuxième, ils se dirent qu’il s’agissait d’une intervention technique et qu’elle était périlleuse. À la troisième, ils comprirent qu’il n’était pas normal que la corde soit passée autour du cou du type et qu’il agite ses bras de manière incohérente. Ce n’est qu’à la quatrième seconde que les cris retentirent ». Quelle est la raison des meurtres qui ensanglantent Brive-la-Gaillarde et sa région ? Y a-t-il un lien entre eux ? Pourquoi sont-ils si spectaculaires ? Le maire panique, le juge Florent et le commissaire Chautard enquêtent. La population a peur… Instruction civique est la reprise en un seul volume de la trilogie de Pier Bert : Au marché de Brive-la Gaillarde, Au nom de saint Antoine, Aux âmes les citoyens. Pierre-Yves ROUBERT est écrivain public depuis 15 ans. Il aide les gens à écrire. Il publie parfois des romans, dont des polars sous le nom de Pier BERT.


Il n'est jamais trop tard pour mourir

Pierre-Yves Roubert - Les mots qui gagnent - Brive

« Il se releva comme il put et se retourna. Il mit une main sur l’épaule du juge Florent et sortit de la chambre. Quand la porte de l’ascenseur s’ouvrit au rez-de-chaussée, tous les regards se tournèrent vers lui. Il avança tout droit vers la sortie. L’inspecteur Plante, qui se précipitait, s’arrêta net quand il vit le visage de son patron. Le député-maire de Brive n’eut pas cette pudeur, ou ne remarqua rien, puisqu’il se rua sur lui, bras écartés : – Chautard, Bravo ! Sans se soucier de l’accolade à laquelle il ne répondit pas, le commissaire continua vers l’extérieur. C’est quand il fut dehors que les flashs et les caméras se déclenchèrent. Le mardi 20 octobre 2009, la France découvrit quelque chose : un commissaire, même en service, ça pleurait ».
Après la trilogie Au marché de Brive, Au nom de saint Antoine, Aux armes les citoyens, qui sera rééditée en un seul volume en 2010 sous le titre Instruction civique, voici une nouvelle enquête du commissaire Chautard. Pierre-Yves Roubert est écrivain public depuis 15 ans. Il aide les gens à écrire. Il publie parfois des romans, dont des polars sous le nom de Pier Bert.


Les enfants de feu la comtesse

Pierre-Yves Roubert - Les mots qui gagnent - Brive

– Monsieur le Commissaire, je crois pouvoir affirmer au nom de tous que notre mère, Marie-Claire Pradeleau comme vous dites, est une femme que l’on pourrait qualifier de bourgeoise, du moins si l’on emploie ce terme au sens où il impliquait des valeurs, une éducation, non pas seulement un revenu et une apparence. Les femmes de ce milieu, de la génération de notre mère, ont pour caractéristique, entre autres, de ne pas avoir d’ennemis. Elles peuvent n’apprécier certaines personnes que modérément, et même considérer que d’autres sont infréquentables, mais il est impensable qu’elles aient des ennemis. Avoir des ennemis nécessite des passions et des émotions qu’elles n’ont pas, puisqu’on leur a appris à les brider dès leur plus tendre enfance. Chautard apprécia l’analyse, et l’éloquence avec laquelle elle était formulée. Mais il crut nécessaire de préciser : – On a parfois des ennemis qu’on ignore. Que l’on peut avoir créés… à son corps défendant. Pier Bert renoue ici avec les classiques du polar : un seul meurtre, des suspects que tout accuse et qui se tiennent les uns les autres, un enquêteur qui fait fi des moqueries liées à son originalité, une fine étude des milieux sociaux qui se confrontent, une intrigue qui tient en haleine de la première à la dernière page. Pierre-Yves ROUBERT est écrivain public depuis 15 ans. Il aide les gens à écrire. Il publie parfois des romans, dont des polars sous le nom de Pier BERT.


Du style des assassins

Pierre-Yves Roubert - Les mots qui gagnent - Brive

« – Monsieur le Président, vous vous rappelez, lui glissa un conseiller : 11 morts, 10 sur le coup et 1 ce matin, 56 blessés dont 7 graves, Bonus lançait son nouveau concept commercial, « la présentation horizontale », le groupe pèse 100 milliards d’euros et emploie 300 000 personnes. Directeur France : Jacques Soulort, directeur magasin de Brive : Pierre Tillard. Aucune piste, une bombe. Procureur Chaffran, Commissaire Chautard à Brive, juge d’instruction Florent, Commissaire Ramond pour la scientifique de Limoges. Sous-préfet Jacques Poisse. Préfet Alain Chassignol, que vous avez nommé après avoir révoqué Villeneuve, après les cinq premiers meurtres de Brive en 2009. Député-maire Roland Rigal, deuxième mandat. – Ça va, ça va. J’ai révisé. On m’a prévu du temps avec les familles ? – Vous aurez vingt minutes. » Des explosions propulsent la cité gaillarde dans le feu et le sang. Des explosions qui pourraient être l’œuvre de terroristes. Mais quels terroristes ? Pour qui et pourquoi agissent-ils ? Alors que l’économie s’effondre et que la société se délite, le commissaire Chautard affronte un ennemi d’un nouveau genre. Pierre-Yves Roubert est écrivain public depuis 16 ans. Il aide les gens à écrire. Il publie parfois des romans, dont des polars sous le nom de Pier Bert.


Des os sous la collégiale

Pierre-Yves Roubert - Les mots qui gagnent - Brive

« Ils avaient fini par le trouver. Depuis le temps… Il n’y pensait plus. Presque. Il n’y pensait presque plus, mais il n’avait pas oublié. Comment aurait-il pu ? Non. Il savait que ça apparaîtrait un jour. Que même ce qui est enterré n’est pas immuable. Rien ne se perd, avait démontré Lavoisier. Et même la poussière était identifiable désormais ». Dans ce polar, le mort est déjà mort. Mort et enterré. Le problème est qu’il ressurgit. Et ça soulève… des questions. Ça entraîne… des inquiétudes. Ça réveille… des secrets. Démêler les pierres et la terre, ne pas se tromper de siècles et d’années, faire la lumière en profondeur, ce n’est guère facile. Le commissaire Chautard, le flic aux raclements de gorge et aux yeux de myope, va s’y coller. Mais il n’est pas seul sur le coup. Pierre-Yves Roubert est écrivain public depuis 18 ans. Il aide les gens à écrire. Il publie parfois des romans, dont des polars sous le nom de Pier Bert.